Celui qui décide de se donner la mort réfléchit aussi au lieu où il va accomplir son geste. La plupart du temps, personne ne sait. Personne ne connaît ni le lieu, ni le moment. C’est visible pour l’un, pas pour les autres.
L’invisible est aussi celui qui décide de mourir. Il est absent des photos, cela ne peut être autrement. Personne ne savait et n’a pu saisir son départ.
Seuls les plus proches, les plus touchés, regarderont différemment ces lieux rendus plus visibles par la mort.
Christelle Boulin a participé à l’édition 2019 des Rencontres Photographiques du 10e.