Delory-Momberger Christine

Observer, s’émerveiller, laisser entrer la lumière. « …et s’éblouir… » est un cheminement vers un espace extérieur, une introspection vers le monde intérieur. Il n’est pas question ici de temporalité. Il n’est pas considéré de moment parfait ou de moment propice à cette immersion. C’est l’histoire collective de six photographes accompagné.e.s et représenté.e.s par Olivier Bourgoin au sein de l’agence révélateur, mise en scène par Rachel Hardouin. Un dialogue émotionnel et charnel. La restitution de lueurs internes. Un message figé par la représentation photographique, certes, mais un dialogue ouvert à la conversation. Cet échange particulier ouvre sur nos intimes. Il invite à se perdre pour mieux se connaître, et pourquoi pas, à se retrouver.

Vous l’avez compris, il s’agit de partager une rêverie, une bulle, un temps pour soi. Pourquoi la photographie, comme les autres arts, procure-t-elle ce genre d’ivresse ? Mais aussi un plaisir plus tranquille, de sorte que la joie de voir arrache parfois des larmes aux photographes. Je crois que c’est parce qu’ils ont vécu un miracle. Ils n’ont pas gagné ce qu’ils ont reçu, et comme d’habitude avec les cadeaux inattendus, la surprise s’accompagne d’une grande émotion.

Lorsque les photographes ne se contentent pas de la simple imitation des autres, ni de répéter simplement leurs premiers succès accidentels, ils apprennent qu’ils ne savent pas où trouver des images dans le monde. Personne ne le sait. Chaque photographie digne de ce nom est une révélation pour son supposé créateur. Robert Adams. Pourquoi photographier. « Why People Photograph » est paru chez Aperture en 1994. Discomathon, spécialiste de la gravure de vinyles sur-mesure, à Paris 10e, est partenaire de la création d’oeuvres associant le son et l’image, l’image et le son, en série limitée, sur une idée originale et la direction artistique de Rachel Hardouin.