Meyer Denis - Rencontres Photographiques du 10e

Escale à La Grange aux Belles – Images du réel accueille cet automne deux expositions : Les derniers illyriens de Denis Meyer du 12 octobre au 19 novembre, suivie de Sittin’ on the dock of the bay : au fond des cales du port de Calais d’Audrey Delaporte du 23 novembre au 29 décembre.

Denis Meyer a travaillé pendant 20 ans dans le secteur de l’Économie Sociale et Solidaire, notamment auprès de publics en situation de handicap, et a oeuvré en tant qu’activiste dans des collectifs de luttes non-violentes liées à la désobéissance civile. Reconverti dans la photographie documentaire et le photojournalisme, il intègre le Studio Hans Lucas en 2016. En parallèle de sujets au long cours, il traite l’actualité sociale et réalise des commandes pour divers titres de presse français et internationaux. Son travail a été publié dans Paris-Match, Stern, GEO, National Geographic, Der Spiegel, L’Obs, VSD, Le Figaro Magazine, Le Monde, Libération, Les Inrockuptibles, Society, Causette, Psychologies Magazine… Membre du collectif de presse Extra-Muros qu’il a intégré en 2019, il collabore régulièrement avec des journalistes pour proposer des enquêtes et des sujets originaux aux magazines.

Les derniers illyriens

Dans le Kelmend, région montagneuse du nord de l’Albanie, vivent les derniers descendants du peuple illyrien. Leur mode de pensée, leur manière d’être et d’agir évolue en harmonie avec la nature tout en s’inscrivant dans une pensée et une sagesse traditionnelles intégrées dans la modernité. L’équilibre entre les gens et la nature façonne l’ordre social et culturel. C’est dans cette région que bat « le cœur bleu de l’Europe », les dernières rivières sauvages, et que recèle l’un des plus riches écosystèmes du continent européen.

Ce patrimoine éco-culturel est mis en péril par une véritable course à l’or bleu. Des milliers de kilomètres de rivières, des millions de personnes et des centaines d’espèces sont menacés. Près de 3000 barrages hydroélectriques et ouvrages de dérivation sont prévus dans les Balkans. Au Kelmend, plusieurs rivières sont complètement à sec à cause des conduites forcées.